Je vous lie cet article (en anglais) :
http://autistscorner.blogspot.fr/2010/10/whos-that-in-mirror-autism-and.html
A l'intérieur, il y a un lien vers une
étude qui a été faite en Angleterre. Je résume brièvement, mais en conclusion :
les enfants autistes passent autant de temps que les non-autistes testés devant leur
reflet, mais passent beaucoup moins de temps à interagir
socialement, et préfèrent regarder les objets dans le miroir.
Ce qu'ils font varient suivant qu'ils se reconnaissent ou non dans le miroir : les autistes qui s'y reconnaissent passent plus de temps à jouer avec, à le tourner pour voir des choses dans la pièce, à faire des choses avec des jouets ou avec leur visage tout en regardant le miroir, tandis que ceux qui ne s'y reconnaissent pas passent tout simplement plus de temps à se regarder.
Ce qu'ils font varient suivant qu'ils se reconnaissent ou non dans le miroir : les autistes qui s'y reconnaissent passent plus de temps à jouer avec, à le tourner pour voir des choses dans la pièce, à faire des choses avec des jouets ou avec leur visage tout en regardant le miroir, tandis que ceux qui ne s'y reconnaissent pas passent tout simplement plus de temps à se regarder.
Il y a donc
normalement une dimension sociale au sens du Soi, qui se développe
assez tôt.
Par ailleurs, une
autre étude suggère que l'âge auquel on s'identifie au miroir
varie selon les cultures. En réalité, cela est dû à des facteurs
culturels : les enfants ne savent pas forcément s'ils sont
censés effacer la tache (qu'ils voient sur leur reflet dans le miroir, dans le cadre de l'expérience), surtout en présence d'adultes et s'ils
sont obéissants. Ce sont des cultures où on ne les encourage pas à
poser des questions. Ou, tout simplement, leur manque de familiarité
envers les miroirs pourrait expliquer ce type de comportement.
C'est pourquoi il faudrait
peut-être se méfier du test britannique, en mettant cela en
relation avec cette autre étude. En même temps, ces enfants sont jeunes,
donc la première étude citée a certainement une pertinence indéniable, de toute façon. Mais bon, il faut quand même prendre en compte l'effet de la
culture et de la socialisation.
Sinon : contrairement à ce qu'affirme Lacan (qui a d'ailleurs piqué l'idée à Henri Wallon), il
n'y a pas de « stade du miroir » : on ne se
reconnaît pas vraiment dans le miroir avant 15 mois minimum.
Il y a certes le
test du miroir, très important sur le plan cognitif (on l'utilise souvent pour distinguer les individus conscients d'eux-mêmes des autres), mais le « stade
du miroir » est de la pure spéculation impossible à tester.
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