04/11/2012

Delion sur le packing

Encore un article pour tous ceux qui pensent encore que les psychoprêtres sont des scientifiques à part entière :

http://packing.blog4ever.com/blog/lire-article-705971-9611200-pierre_delion__les_packs_comme_processus_therapeut.html

Saurez-vous trouver toutes les fois où l'auteur invoque les idées d'un psychanalyste célèbre pour justifier sa pratique* comme s'il s'agissait d'évidences, s'appuie sur des dogmes non-démontrés et utilise des analogies plus que douteuses qu'il ne passe pas beaucoup de temps à justifier ? Allez, je vous laisse vous entraîner sur ce texte.

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* que beaucoup par ailleurs, non sans raison, assimilent à une forme de torture soit dit en passant : pensez, emmailloter un jeune enfant peu habillé dans plusieurs kilos de linge froid et humide ! De plus, contrairement à ce que les psychanalystes affirment souvent, on demande rarement l'avis au gamin.

22 commentaires:

  1. donnez moi un témoignage de quelqu'un qui a subit ou pratiqué qui assimile cela à de la torture!!

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    1. Ah tiens, enfin un commentaire de quelqu'un pour me contredire ici ;-)

      A vrai dire, je ne sais quoi vous répondre. Ceux qui ont subi cette pratique (le fait que vous employiez ce terme est déjà très révélateur en soi) ne savent généralement pas s'exprimer. Ceux qui pratiquent le packing, la plupart du temps, croient en son bien-fondé et ne vont évidemment pas le qualifier de torture (enfin, peut-être que certains se sont "repentis" par la suite, j'avoue ne pas en savoir beaucoup plus à ce sujet).

      Mais qu'est-ce qu'insinue cette requête, au juste ? Selon vous, ceux qui n'ont ni subi, ni pratiqué le packing, n'auraient pas le droit de s'exprimer à son sujet ? Par exemple, pensez-vous qu'il y ait beaucoup de personnes, parmi celles qui pratiquent l'excision forcée, pour considérer cela comme une atteinte aux droits de l'homme ? Par ailleurs, vous pourriez être surpris(e) du nombre de victimes, dans de nombreux pays, qui considèrent cela comme une pratique tout à fait normale et pas du tout comme une mutilation grave. Est-ce à dire qu'il faille arrêter de lutter contre cette pratique à cause de cela ? Non, franchement, je ne comprends vraiment pas votre raisonnement. Désolé.

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    2. Ma demande est simple, Cela fait dix ans que je travaille auprès de personnes autistes ou psychotiques. J'ai travaillé dans plusieurs structures avec un grand nombre de professionnels. Jamais je n'ai rencontré de professionnels ayant fait des packs qui en disent du mal, pourtant j'ai rencontré des pros avec des avis très différents sur bon nombre de sujets.
      Le packing n'est pas réservé a l'autisme et de nombreux patients ont pu en bénéficier depuis de nombreuses années, sans que nous ayons des témoignages de souffrance bien au contraire.
      Mon avis n'est pas polémique,je ne suis pas psychiatre ni psychanalyste, j'essaie juste de témoigner en toute bonne foi de ce que à mon niveau j'ai pu constater. Je ne défend pas ma chapelle, je ne pratique même pas de pack même si j'ai pu le faire par le passé.

      Cordialement
      Nicolas

      PS:La comparaison avec l'excision ne me semble pas élever le débat et je ne suis pas énervé...

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    3. Votre avis, comme celui de vos adversaires d'ailleurs, est tout à fait subjectif et n'engage que vous.

      Je recopie ici ce que quelqu'un a voulu poster sur ce sujet, pour vous répondre :

      "La notion de torture est subjective. Ornithorynque consterné exprime ici son propre point de vue, partagé par les signataires d’against le packing.

      Sans aller jusqu’à parler de l’excision, des pratiques qui ont longtemps été acceptées sont maintenant considérées comme de la maltraitance. Par exemple, des générations de parents qui avaient eux-mêmes reçu des coups de règle sur les doigts, ont accepté cette punition pour leurs enfants.

      Les enfants autistes sont particulièrement vulnérables vis-à-vis des pratiques non éthiques.

      Dans ce sujet, Ornithorynque consterné voulait mettre en avant le
      manque de rigueur dans les arguments du Pr Delion. En ce qui concerne les analogies douteuses, je vous propose cet extrait d’un article qu’il a publié dans la Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe

      2011/2 - n° 57 pages 47 à 54 et dont le titre est :

      COUDRE DOUCEMENT SUJET, CORPS, GROUPE, INSTITUTION :
      RÉFLEXIONS À PARTIR DES PRATIQUES DU PACKING JUSQU'À UNE
      PSYCHOTHÉRAPIE INSTITUTIONNELLE.
      Il est possible de se procurer l’article à l’adresse suivante :
      http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RPPG_057_0047

      extrait :
      « La technique du packing est vieille comme le monde, et Osiris, dans la cosmogonie égyptienne, en aurait même été le premier bénéficiaire. Après avoir été tué une première fois par son frère Seth, Osiris est rendu à la vie par le souffle de sa soeur épouse, Isis. Mais Seth, se désolant de ne pouvoir devenir roi à son tour, le tue une seconde fois et le découpe en morceaux, les répandant dans les provinces de l’Égypte. Isis,dans sa deuxième quête, retrouve tous les morceaux, sauf un, le phallus, qui, jeté dans le Nil et dévoré par les poissons, échoue sur les bords de la Judée pour se réincarner quelques siècles plus tard, en Jésus, Iésos Christos Theou Oster Sauter, initiales d’ICTEOS, le poisson,
      symbole du fils du Dieu Chrétien. Isis, les ayant apposés les uns aux autres sans savoir comment les faire tenir ensemble, sur les conseils de son petit frère, Horus Horacthy, lui-même conseillé par Anubis, va entourer son corps de bandelettes. Ainsi fut réalisée par ce petit groupe la première momification. Et le premier packing. Déjà, un sujet morcelé est en question et le packing constitue la réponse rapportée par le mythe pour lui procurer la vie éternelle. Cela va devenir une institution de pratiquer les packs pour accompagner les morts au cours de leur passage d’une vie à l’autre. Sujet, corps, groupe et institution. »"

      Plus un autre commentaire personnel :

      "En ce qui concerne les témoignages, il me semble qu'il est question dans certains forums d'enfant qu'on ne sait plus envoyer coucher. Il y a un papa qui, en s'approchant de l'IME avec son fils a entendu celui-ci dire : ils me font du mal, papa. Il y a aussi les parents qui ont retiré leur fils de la pomme bleue : ils ont pu avoir le dossier, et durant le packing, l'enfant criait au secours, je vais mourir.
      d'autre part, les soignants qui ont écrit le packing de Jean ne dénient en rien la méthode mais font part d'un sentiment de culpabilité."

      Publié sur un forum que vous semblez connaître et fréquenter de toute façon, puisque vous avez relevé que je vous avait qualifié d'énervé, terme que je n'ai pas employé ici. Il se peut donc que vous ayez déjà lu ce que je copie-colle ici.

      Pour préciser, j'ajouterais que je n'ai pas qualifié moi-même le packing de torture, juste que je comprenais pourquoi certains le faisaient (relisez ce que j'ai écrit !). Mon point de vue sur la question est proche de celui de Franck Ramus :
      http://franck-ramus.blogspot.fr/2012/02/bons-et-moins-bons-arguments-dans-les.html , c'est-à-dire que la recherche à ce sujet devrait pouvoir continuer.

      Cordialement,


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  2. C'est une technique qui, en 30 ans de pratique, n'a jamais été évaluée.
    Le réchauffement serait rapide, alors pourquoi la vasodilatation dure-t-elle le temps du pack?
    Pourquoi n'y-a-il aucune donnée sur l'état physique des enfants?
    La « récupération du regard »,est-ce un leurre?

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  3. voici les témoignages dont je parlais

    L'express  Autisme : les parents jugent le packing
    Par Estelle Saget, publié le 17/06/2009
    Les parents de Chloé*, 7 ans, installés à Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais), ont retiré leur fille de l'établissement où elle pratiquait, entre autres, le packing. "Nous avons été floués, s'indigne son père. Nous ne connaissions rien à l'autisme quand Chloé est entrée en hôpital de jour, il y a trois ans. Nous avons signé une décharge pour deux séances de packing par semaine sans comprendre de quoi il retournait. Tout se déroulait dans une pièce fermée ; on ne voyait rien. Avec ma compagne, nous imaginons que les enveloppements ont dû mal se passer, même si l'équipe nous assurait du contraire. Comment expliquer, sinon, que ses crises ne cessaient de se multiplier?

    Pendant l'année où elle a fréquenté l'établissement, je ne reconnaissais plus ma fille. A la maison, elle s'enfermait dans les placards, grimpait sur les meubles. Elle se donnait même des coups de poing dans l'oeil. Un jour, elle a frappé si fort dans la porte vitrée que celle-ci a volé en éclats. Des centaines de fois par jour, elle demandait qu'on la frotte sur les mains, les bras, partout où elle s'était cognée. Souvent, ça ne suffisait pas et elle réclamait qu'on lui mette des pansements ou du scotch, peu importe. Il fallait obtempérer, sinon elle entrait dans une colère noire.

    Alors, je me suis renseigné sur les traitements de l'autisme. J'ai commencé par arrêter de donner des psychotropes à ma fille. Puis je l'ai retirée du jour au lendemain de l'établissement en leur disant qu'elle allait commencer l'ABA [NDLR : une nouvelle méthode d'éducation intensive développée aux Etats-Unis]. L'équipe a protesté en disant : il fallait nous parler de vos aspirations, nous sommes ouverts à toutes sortes d'approches. Mais c'était trop tard pour discuter. La France a quarante ans de retard dans le traitement de l'autisme, les parents en ont marre et ils n'ont pas d'autre choix que de prendre le destin de leurs enfants en main !

    Depuis un an, Chloé est suivie par une jeune psychologue indépendante qui pratique l'ABA à domicile. Désormais, ma fille fréquente l'école primaire ordinaire, 1 heure par semaine. Elle chante, elle compte. J'ai retrouvé ma gamine."

    Dans le livre blanc de l'autisme :
    en fin d’annƒée scolaire, nous avons éƒtƒé informƒés par un courriel d’autisme France et la lettre trimestrielle que nous recevons que France 5 avait diffuséƒ le mardi 17 avril 2007 une ƒémission consacrƒée „à la pratique du … packing † sur des enfants avec autisme et TED „à l’h‡ôpital de jour la Pomme bleue „à Bordeaux. []
    Nous avons questionnƒé notre fils avec prudence et discernement. Il lui a suffi de peu de déƒtails pour qu’il nous cite le … pack †. Nous avons envoyéƒ un courriel „à Autisme France pour dire notre indignation et notre dƒésir de participer à„ toute action qui serait entreprise par l’association. Nous avons demand‚é ƒà la fin
    de l’ann‚ée 2007 le dossier mé‚dical de T àƒ la Pomme Bleue pour la pé‚riode de septembre 2000 ƒ juillet 2003.
    Après quelques exigences auxquelles nous nous sommes pli‚és, notamment l’obligation pour T d’‚écrire une lettre manuscrite demandant lui-m‰ême son dossier, nous avons reçŠu un document de 105 pages environ sur sa prise en
    charge dans cette institution. Il a subi pendant deux annéƒes à „ raison d’une sƒéance par semaine cette pratique que, nous considéƒrons comme de la maltraitance. A aucun moment nous n’avons éƒtéƒ informéƒs que le
    packing ƒétait pratiquƒé sur lui. Dans un compte–rendu déƒtaillƒé des séƒances, un ƒéducateur et une psychomotricienne de l’ƒéquipe rapportent ses propos dƒésespéƒrƒés et parfois incohƒérents : … je vais mourir † ; et commentent ses rƒéactions : … il lutte visiblement contre des angoisses de chute et de mort †.

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  4. http://forum.doctissimo.fr/sante/Autisme/packing-comportementalisme-scoop-sujet_1638_1.htm
    le 16 mai 2009 par lizzy 75
    Je n'ai connu qu'une enfant qui a eu du packing et cette enfant est et demeure averbale. Elle a pris en horreur suite à cela les draps de son lit. Cette enfant présentait de gros troubles du comportement mais pas de sévères automutilations, alors pourquoi du packing sur sa personne? De plus en plus d'institutions en parlent y compris pour tous les troubles du comportement et pas que des automutilations sévères. Personnellement je sens une dérive possible, surtout que ces soins sont présentés comme de la balnéo aux parents. Les seules personnes honnêtes sur le sujet que j'ai rencontré sont des gens d'un IME qui m'ont dit "oui on en fait, oui on dit aux parents ce que c'est, et c'est sur le pôle ado ou pré ado si et seulement si on est arrivés à une impasse complète, sur les petits on ne fait pas car c'est costaud quand même". Eux mêmes ont testé sur eux et savent de quoi ils parlent. D'après eux ça calme en effet les grosses crises ça évite le shoot max de neuroleptiques. Mais je maintiens mes positions: prenons les enfants tôt en comportemental pour justement les aider avec leurs angoisses et éviter d'avoir à recourrir à des remèdes de cheval par après, via neuroleptiques ou techniques corporelles. C'est là le vrai souci et le vrai débat. C'est pareil pour toute forme de maladie, si on laisse la personne se dégrader on a recours à des soins de choc pour pallier aux lacunes de prise en charge au moment clé.

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  5. http://www.balat.fr/Lettre-de-Madame-et-Monsieur-B-le.html

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  6. Ne peut on pas imaginer que les réponses ne soient pas les mêmes pour tout le monde?

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    1. Je ne comprends pas votre remarque. Il y a des parents qui se disent satisfaits du packing, pourquoi pas, il y en a aussi beaucoup pour lesquels ce n'est pas du tout le cas. Ce qui est le plus important, de mon point de vue, ce n'est pas que les parents se disent ou non satisfaits de ce que l'on fait subir à leur enfant, c'est que cela repose sur des preuves, sur des théories éprouvées. Le packing est tout l'inverse de cela. Il importe avant tout de diffuser le plus largement possible les connaissances et les informations les plus avancées au sujet de l'autisme.

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    2. à Nico : SVP, Pouvez-vous préciser, les réponses de qui à qui où à quoi?

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    3. Peut être qu'en écrivant réponses, vous vouliez sans doute dire réactions. Et que tous les enfants n'ont pas la même réaction face au packing?
      Si c'est le cas, j'ai ici même décrit 3 réactions différentes. Un enfant crie au secours durant le pack, une petite fille se met à être agitée, à se cogner, une autre refuse de se coucher dans un lit avec des draps...
      Dans le reportage de France 5 à la pomme bleue, Omar crie 'Maman'. Il n'est pas nécessaire d'être docteur en sémiotique pour voir tous les signes que Manon envoie pour exprimer qu'elle refuse cette pratique, et mon instinct de mère suffisamment bonne est largement suffisant pour affirmer que cette pratique est néfaste pour Manon.

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    4. Ce que je veux dire, c'est que depuis des dizaines d'années que cette technique est pratiquée, de nombreuses équipes ont constaté des effets positifs sur les patients. Il me semble évidant que cette technique n'est pas valable pour tout le monde, mais il me semble aussi absurde de la rejeter en bloc.
      Les professionnels qui font de pack ne sont pas des tortionnaires et ne le ferait plus si le pack était, seulement, ce que les anti-packing en décrive. Une pensée trop manichéenne est toujours dangereuse.
      cordialement

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    5. Moi, j'attends toujours les études randomisées en double aveugle qui donneront au "pack" une efficacité significativement supérieure à celle d'un placebo. Cordialement.

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    6. Malheureusement, depuis tant d'années de pratique, il n'y a pas de résultats publiés dans les journaux à comité de lecture, pas même un cahier d'observations à présenter.
      Les soignants voient des effets positifs, mais quels sont ces effets positifs? Personne ne sait.

      Je ne rejette pas en bloc, je ne me permets pas de juger l'utilisation du packing en cas de crise de catatonie, bien que l'on puisse se demander quel environnement pauvre en stimulation a conduit à la catatonie.

      Les soignants ne sont pas des tortionnaires, mais ils ont des croyances, croyances aux angoisses d'être démantelé, de tomber sans fin dans un puits sans fond. Ils croient aussi que, quelque part, les enfants fuient comme des tonneaux percés. Par conséquent, il sont intimement convaincus que c'est pour le bien des enfants qu'il faut les saisir, qu'il faut les maintenir liés dans des draps trempés et refroidis à 10°C pendant près d'une heure plusieurs fois par semaine. Il s'agit en effet d'un espace thérapeutique dans lequel ils peuvent jouer et déjouer leurs angoisses archaïques.

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    7. vous melangez placebo et relation

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  7. je copie ici deux temoignage de parents trouvés sur le site de la Cippa



    Nous sommes les parents de Romain, âgé actuellement de 10 ans et demi, souffrant d'un autisme atypique et nous souhaitons apporter notre témoignage sur sa prise en charge.

    Ce diagnostic a été posé par l'Unité d'Evaluation des Troubles du Développement de Montpellier alors qu'il avait 5 ans et demi.

    Une prise en charge à l'hôpital de jour a donc été instaurée.

    Grâce à l'intervention d'une équipe pluridisciplinaire sans faille, notre enfant progresse d'année en année.

    Sa vie au sein de cet hôpital est rythmée par des prises en charge psychiatrique, psychomotricienne et orthophonique et des ateliers adaptés (atelier "conte" ; atelier "danse" au sein du théâtre de la ville avec des chorégraphes professionnelles ; ateliers "musique"...), des immersions en milieux plus angoissants pour lui (ex. sorties dans les magasins, dans des parcs...), des sorties spectacles /cinéma...

    Le suivi par la pédopsychiatre est extrêmement important pour lui et il réclame ses séances hebdomadaires.

    Quant à nous, les rendez-vous avec la pédopsychiatre et le psychologue nous aident à mieux comprendre le fonctionnement de notre enfant et nous apportent des solutions pour la gestion des problèmes inhérents au quotidien.

    Nous tenons également à souligner que les séances de « packing » qui sont prodiguées lui sont d'un grand soutien et sont exercées sous le regard d'une équipe attentive. Si une séance est annulée pour une raison ou une autre, Romain est très déçu. Il est beaucoup plus apaisé après ce soin et arrive mieux à "s'approprier son propre corps", ce qui lui échappe en général dans la vie quotidienne (pour lui, il n'y a pas de "frontière" entre le monde extérieur et ses propres ressentis).

    Romain a intégré une CLIS pendant 3 ans environ, où là-aussi, nous avons trouvé une équipe compréhensive. Il était en classe 8 h/semaine environ, avec l'aide d'une AVS. Ces soins pédopsychiatriques ont été maintenus pendant cette période, Romain en ayant énormément besoin.

    Devant ses difficultés d'apprentissage de la vie scolaire, une orientation IME a été proposée.

    Il a donc intégré un IME depuis un an environ.

    Là-aussi, Romain a du mal à investir un groupe. Nous avons dû diminuer son temps de présence en IME et augmenter sa prise en charge à l'hôpital de Jour.

    Il commence à trouver son rythme mais il est complètement déprimé et angoissé dès qu'il n'a plus les professionnels de l'hôpital de Jour derrière lui.

    Heureusement que cette équipe est attentive et disponible. Romain est toujours accueilli avec beaucoup de chaleur et de compréhension.

    Et pour nous, c'est un véritable soulagement de pouvoir compter sur des personnes aussi compétentes et investies dans leur travail.

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    1. Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? Si je comprends bien, l'enfant a été "refoulé" de plus en plus du côté du médical (IME, puis Hôpital de Jour...) et il y a donc eu échec flagrant à le scolariser. C'est ce qui est le plus important pour moi. Et quelle que soit la cause de cet échec (mauvaise formation du personnel scolaire ou péri-scolaire, échec de la prise en charge "pluridisciplinaire" et/ou du packing, etc...), je considère cet exemple comme symptomatique de la faillite de notre système, et ce, quoi que pense l'auteur de ce commentaire.

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  8. Je souhaitais vous apporter mon témoignage, en tant que maman de sylvain Garnier (mon mari vous a envoyé un courrier récemment), au sujet du packing.

    Pour moi, ce qui a été important, c'est la relation de confiance que j'avais dans l'institution où est Sylvain. J'ai vraiment senti que la proposition du pack, cette indication thérapeutique, a été réfléchie en équipe, qui s'est donné le temps nécessaire pour sa mise en place dans de bonnes conditions (choix des thérapeutes participants, nombre suffisant, personnel formé, écoute de notre fils, de ses interrogations…). Puis, le pack nous a été présenté et expliqué à nous les parents par différents intervenants (médecin, psychologue). Ce n'est qu'après notre consentement éclairé que les séances de pack ont pu avoir lieu. Au début, en tant que maman, j'avais bien sûr des interrogations. Mais l'équipe a toujours été attentive et respectueuse de mes questions.

    De plus, nous avons eu l'occasion, à plusieurs reprises, d'échanger sur ce que ressentait notre fils Sylvain et j'ai été tout à fait rassurée. Ce dernier en ressent manifestement un grand bénéfice et il est très demandeur de cette thérapeutique. Je suis convaincu que notre fils Sylvain serait très déçu et qu'il perdrait un bénéfice important et irremplaçable s'il ne pouvait plus en bénéficier.
    Madame Christine Garnier.

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    1. Bon ok, il existe des parents (et, apparemment, des enfants aussi) satisfaits du packing. Et alors ? Pour n'importe quelle escroquerie médicale, aussi dangereuse soit-elle, il y aura toujours des gens pour s'en dire satisfaits.

      Ce qui compte pour moi, c'est avant tout que les parents soient correctement informés, à l'avance, de l'efficacité et des risques estimés associés à tel ou tel traitement.

      De plus, ce genre de témoignage, pris uniquement sur des sites pro-psychanalyse, ne constituera jamais une preuve de quoi que ce soit. Si vous en postez à nouveau, je considérerai que vous répondrez à côté de la question.

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    2. Ce sont des témoignages de parents qui ne ressemblent pas à des témoignages de parents. Les autres parents parlent des comportements et des activités de leurs enfants. Ils parlent aussi des initiatives qu'ils ont prises. Ici, on ne sait rien, ni des enfants, ni de comment les parents ont agit.

      Le premier témoignage pourrait être écrit par n'importe qui au vu du dossier médical de l'enfant.
      On y lit :
      « notre enfant progresse d'année en année », pourtant son parcours ressemble plus à une dégringolade vers la dépendance qu'à un parcours vers l'autonomie.
      « Il est beaucoup plus apaisé après ce soin », mon avis est qu'il est plutôt épuisé.
      « arrive mieux à "s'approprier son propre corps", ce qui lui échappe en général dans la vie quotidienne (pour lui, il n'y a pas de "frontière" entre le monde extérieur et ses propres ressentis) », Je pense que c'est ce qu'on a expliqué aux parents, ils répètent ce qu'on leur a dit, sans plus.

      Le second témoignage semble tout droit adapté du paragraphe « Conditions de bonne réalisation de la pratique du packing » du rapport HCSP.

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